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L'homme, tel que nous le connaissons, est le pire virus de la
planète. Il se reproduit, détruit, épuise ses propres réserves,
sans aucun respect, sans stratégie de survie. Sans nous, cette
planète court à la catastrophe. Il faut des hommes purs,
sélectionnés parmi les meilleurs, et il faut éliminer le reste.
Les microbes sont la solution. " Après Angor, une nouvelle
aventure pour l'équipe de Franck Sharko et Lucie Henebelle,
renforcée en coulisses par la jeune et courageuse Camille. Et
l'enjeu est de taille : la préservation de l'espèce humaine.
En refermant ce roman , je me dis waouh ! J'ai adoré cette lecture : une vraie bombe invisible est là autour de nous.
Ceux qui me suivent, vont se dire rien d’étonnant tu adores l'auteur. Oui, c'est vrai !
Voilà avec Pandemia Franck Thilliez a encore frappé un grand coup , encore plus fort que d'habitude. Il nous fait frémir, réfléchir, nous effraye encore plus que dans les précédents opus de la saga Sharko et Lucie.
Il joue avec nos plus grandes peurs : maladie, égouts, bestioles en tout genre, oiseaux vecteurs d'épidémie....
Ici, en plus, on se sent encore plus concerné par les thèmes bien sur du roman et aussi par le choix des personnages, la façon de nous intégrer à leur vie privée. Ceci avec Nicolas Bellanger (le capitaine), de Sharko et Lucie bien sur et aussi et surtout d'Amandine et de son mari Phong. Avec ces derniers, on est en plein dans le sujet. Elle est épidémiologistes, Phong atteint d'une maladie rare, d'une défiance du système immunitaire et il a travaillé sur les épidémies.
Amandine avec ses précautions, sa peur de contaminer Phong nous fait trembler. On l'admire aussi pour son courage malgré les risques à découvrir la vérité.
Franck Thilliez nous tisse une toile immense pleine d'embranchement autour du monde invisible qu'est celui des virus. Une toile tentaculaire autour de laquelle la tension, l'horreur montent au fil des pages, jusqu'au final où l'horreur est à son summum .
Mon sang a fait plus qu'une fois qu'un tour. Tant on se dit que tout est crédible, possible : il suffit de mettre les "bons" éléments en présence.
Le tout mêlé aux technologies modernes (darknet ...), ce point renforce encore notre sentiment d'impuissance face au Mal et à toutes ses facettes.
Ce dernier roman de Franck Thilliez est pour moi encore plus fort en tension que les précédents. Il nous touche en jouant sur nos peurs les plus profondes, en ayant des personnages qui se sentent touts petits face à l'invisible, dont on se sent proches.
On ne ressort pas indemne d'une telle lecture. On regarde les choses différemment, tout en se sentant impuissants face aux fous, à la nature, aux puissants , à l’industrie ...