Merci à NetGalley et Lilys éditions de cette découverte.
Douze
minutes pour prendre sa douche, vingt-trois pour prendre son petit
déjeuner, être prêt pour prendre le tram et se rendre au travail
pour affronter les dossiers.
L’avenir
de Jean, avocat au sein du prestigieux cabinet Montesquieu, était
réglé comme du papier à musique, jusqu’au jour où le décès de
son père et une sombre a aire d’infanticide eurent raison de sa
routine quasiment militaire, laissant les marginaux de son immeuble,
ces artistes, l’envelopper de leur monde et l’embarquer dans une
vie où l’ennui n’existe pas.
Olive,
sa voisine de palier, artiste et fumeuse de pipe. Bébé, la dame
âgée. Mika, le poète aux tenues extravagantes. Bébert dit « Doc
», le pirate révolutionnaire féministe : tous auront un rôle à
jouer dans son apprentissage de la folie.
Un
court roman frais et léger qui nous embarque dans un chemin jonché
de folies parfaitement ordinaires, mais si importantes à notre
équilibre. Un apprentissage à la tolérance, à la différence qui
fait du bien au cœur.
J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir la plume d'Eva Giraud et son univers : son style direct sans fioriture qui pique toujours dans le vif et sans parti pris.
Ici, on découvre Jean, avocat, jeune homme de bonne famille, guindé, bien éduqué, solitaire dont la vie est réglée comme une horloge, dont l'avenir est tracé.
Une affaire difficile va le faire réfléchir à son quotidien routinier. Il va basculer vers le monde des anarchistes comme il dit, des gens ordinaires.
Le roman est une renaissance pour Jean, une découverte de lui-même, des autres, du monde, de la société et de ses envies.
C'est un récit de vie, de non-vie au départ qui mène pour Jean vers la découverte de la vie sociale et de sa voie.
Les personnages secondaires sont un patchwork de personnalités différentes et hautes en couleur : chacun va apporter à Jean quelque chose dans sa nouvelle vie.
Un petit roman, une hymne à la simplicité, à se laisser guider par ses envies , à profiter de la vie.