Merci aux éditions Taurnada de cette belle découverte.
En
attendant son jugement, du fond de sa cellule, Nadège Solignac, une
institutrice aimée et estimée, livre sa confession. Celle d'une
enfant ignorée, seule avec ses peurs. Celle d'une femme
manipulatrice et cynique. Celle d'une tueuse en série froide et
méthodique. Un être polymorphe. Un visage que vous croisez chaque
jour sans le voir. Une ombre. Une ombre assassine.
Un roman diaboliquement éprouvant pour le lecteur.
Estelle Tharreau nous propose ici un thriller exceptionnel, il joue sur nos émotions et à un angle de prise de vue (si je puis dire) surprenant.
Elle nous dépeint ici l'histoire d'une tueuse en série, cette notre criminelle elle-même qui nous narre son histoire. On est tout aussi outré par les faits et touché par ce qui a amené Nadège à voir la vie, les gens de cette manière. On ressent autant d'horreur que d’empathie pour l'héroïne. L'auteur joue avec notre culpabilité : on a l'impression d'être aussi coupables que Nadège à cause de ce qu'elle a subi et aussi parce que personne n'a voulu voir que cette petite fille souffrait et s'était créé un monde autour du sentiment d'abandon. Du coup Nadège a une conception du monde, de la justice bien à elle. De plus, le personnage a un côté actrice qui trompe aisément son monde et s'en délecte : c'est troublant.
Un sentiment ambigu est présent tout au long de la lecture entre cette empathie que l'on ressent pour la petite fille qu'a été Nadège et l'horreur de ses actes.
Un thriller qui vous fera sentir aussi coupable que notre tueuse.
J'aime beaucoup la dualité dont tu parles ma belle, c'est extrêmement intrigant, alors je note !
RépondreSupprimerJ'adore votre conclusion! Un grand merci et à bientôt. Estelle
RépondreSupprimer<3 Merci
SupprimerIl doit être trop bien ce livre !
RépondreSupprimerEh bien ! "aussi coupable que la tueuse" J'aimerais bien voir ça ! Chronique très tentante...
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